Transport tendance: la course à pied

Certaines soulignent la fin de leur allaitement en s'achetant un joli soutien-gorge, histoire de soutenir moral (et le reste) à la fin d'un chapitre de la maternité. Moi, je me suis offert la course. Et le joli soutif.


Je cours un peu, régulièrement ou pas du tout depuis la mi-vingtaine. La cadence des foulées, les basses des chansons rythmées et l'envers du décor urbain (la nature ou pseudo-nature) me sont exutoires. Mais j'ai dû renoncer à tout ça, et à la cigarette en plus, pour gérer le stress de la grossesse. Dès le premier trimestre, il s'est avéré qu'aucune brassière sport ne pouvait me soulager. J'ai donc pris ma revanche sur l'escalade de voies, la natation, la randonnée pédestre, la raquette à neige et le vélo (on m'a empêchée de faire du ski alpin), activités auxquelles je me suis adonnée jusqu'à terme. Après la naissance de mon BB Doux, l'allaitement a prolongé la pause à laquelle je m'étais résolue. Pas fan de milkshake, mon petit gars (et maman non plus).

Aussi, vous comprendrez qu'en tournant la page du chapitre de la production laitière, c'est de course dont j'avais envie (surtout pour une intolérante au lactose). Ne restait plus qu'à trouver un moment pour m'y adonner... qui cadre avec ma réalité de nouvelle maman débordée. Et, dit-on, il me fallait un objectif pour marquer le coup. Je me suis donc inscrite au 10 km du Marathon de Montréal. 


Sur mon dossard, j'ai fait écrire: Mamandou. Cette inscription cocasse est pour moi un clin d’œil à la fin de la tétée et une nouvelle source de bonheur et motivation dans ma vie : mon fils (et la course). 



Mais ne cours pas qui veut comme il le veut (ou sans terminer le parcours écarlate), même un modeste 10 km. Il me fallait donc trouver des occasions hebdomadaires de me dégourdir les jambes...
  
Chères mamans, je vous recommande le Énergie Cardio, qui met à votre disposition un service de garderie sur place (pub gratos). Y mettre son enfant pendant une petite heure (ou plus) permet non seulement d'avoir 15 minutes à soi pour prendre une douche, mais donne en plus l'occasion de placer une séance d'entraînement en course à pied. Tada! Et en mesurant mes performances trois fois par semaine pendant un mois et demi, j'ai pu me remettre à courir au bon rythme instinctivement, sans l'aide d'une montre cardiomètre de 400 $. Question de simplicité volontaire. Ou d'un revenu réduit de 50 %. Ou juste pas fan des bracelets (mon cas).



Au terme de mon contrat avec EC et la RQAP, il me fallait trouver une autre occasion pratique pour courir. J'ai choisi de m'éviter l'inconfort que me créent les transports en commun et de me rendre au boulot tous les matins à la course. Je ne suspectais pas qu'en courant mon modeste 5 km cinq fois par semaine toutes les semaines pendant deux mois, j'allais toutefois réussir à parcourir facilement 10 km en moins de 50 minutes à Sainte-Anne-de-Bellevue au début du mois d'août.



Bravo, me dit-on ? Merci. Mais la détermination n'est pas la clé de mon assiduité. Ma condition physique, les dispositions que m'offre mon employeur et l'engagement de mon conjoint constituent plutôt les éléments essentiels à la réussite de mon mode de transport alternatif. Bref, je cours 15-20 minutes quotidiennement. Grâce à un heureux concours de circonstances. Et je repose mes articulations de grand-mère tout le week-end.

Prochain rendez-vous de course: demain matin. Et aussi, au passage, le 10 km du Marathon de Montréal le 28 septembre. En combien de temps vais-je le courir cette fois ?

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