VÉLO | Un bon vieux cadre, c'est sacré.
Marinoni, 1re sortie.
Sainte-Julie via mont Saint-Bruno ad Boucherville, bord de l'eau ad Varennes et retour par les terres valonneuses.
Pourquoi Sainte-Julie? Parce qu'il me faillait y acheter des cales Look Keo. Les rouges. Et j'adore mon 9° de liberté. Mes 2 genoux ont "plié de l'autre bord" en trampo, il y a 1000 ans. Alors, je fais entorse aux cales grises.
Facque bref, un p'tit aprèm à mouliner pas trop vite dans le rayon de mes débuts.
Traverser, à l'envers, le corridor venteux depuis St-Bruno vers Boucherville. Souvenir du temps où j'empruntais cette route dans l'autre sens pour aller ouvrir le Van Houtte sur la 116 et servir le café à François Pérusse avant son show matinal.
Rouler accotée dans le vent, faute de pouvoir avoir le nez dans la fenêtre. Donner encore plus de nerf en tournant à gauche plutôt qu'à droite après un passage sous la 20. C'est-à-dire, oser ne pas se joindre au cortège qui progresse vers IKEA.
Arrêter chez papa, par superstition, et refuser une bière. 😱 Je la prendrai le lendemain.
Au menu? Cap sur le Vieux, où Beau Blanc ne gueule plus d'insultes. J'arrive à regretter même le détestable.
Je nage en pleine nostalgie, et le fleuve, lui, déborde.
Quinze ans ont passés, je ne sais plus où habitait Véro Cloutier. Mais shit! ce coin me remémore avoir oublié de visiter mon ami Gushmu.
Direction La Saulaie, ancien point de rendez-vous post-partys d'adolescence. L'endroit n'existe plus, mais le mythe a survécu - trouvant écho jusqu'à dans la bouche de ma soeur 20 ans plus jeune.
De nouveaux jardins communautaires, une poignée de chevaux qui résistent aux banlieusards envahisseurs. Je pense que rien ne se bâtira dans cette zone innondable - les bêtes sont safes. Et d'ailleurs, un tronçon de piste cyclable noyé là où ça kite surf sur le plancher des vaches, à Varennes.
Pause.
Je refais le plein calorique en bordure de la 132, assise sur le trottoir de béton d'une station d'essence. Certaines choses ne changent pas.
Remise en selle, retour par l'Électrium - où la mère de Kate bossait. Ça continue par l'entrepôt bleu où le père de Seb avait installé son entreprise. Ceux qui sont maintenant Frank and Oak y ont tourné leurs premières scènes.
Petite montée. Mes manettes de vitesse, à l'envers par rapport à celles du Giant de mon père, me font engager le grand plateau par erreur. Adieu, dernières forces.
À l'entrée de Sainte-Julie, j'emprunte La Principale jusqu'à Fer à Cheval. J'emprunte la voie aménagée, mais je préfère la chaussée - sauf à Montréal, où je choisis encore la vie. Puis, c'est la fin : descente grisante jusqu'au stationnement du Beni, de l'autre côté de la 20.
Je me décoiffe pour m'aérer. Grand sourire, déjà hâte de renfourcher mon bike.
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