La patience, cette vertu
Mesdames et messieurs, je n'ai pas su résister à l'immanquable: tenir un cyber journal de mes glorieuses (et moins glorieuses) randonnées sur ma fidèle monture, carcasse d'aluminium nommée «Mon Peugeot», gracieuseté SuperSport ‘80. Sans plus tarder, je me lance dans la rédaction de ce premier billet d'une petite collection d'anecdotes printanières, estivales et automnales, si Mère Nature et Monsieur Météo le permettent. Prêts? À vos pédales, en roue libre!
Mercredi matin, congé de l’université. J’y travaille, dans tous les sens du terme. Levée du corps à 7h30 sans chigner. Perplexe, je me questionne à savoir pourquoi me battai-je donc lorsque la job me demanda, la semaine durant, à me voir la binette vers les 9-10h…
À peine sonne-t-il 8h30 que me voilà dehors à assembler les membres d’un cheval d’acier remisé pour cause d’hibernation hivernale obligatoire due à son grand âge et ce, démembré étant donné l’espace restreint de sa tanière, j’ai nommé: entre le mur et mon lit dans mon minuscule 4 et demie (ou 2 et demie, c’est selon). Vous devriez voir la tête des mecs que je ramène à la perspective de faire un trip à trois avec mon vélo! Non, je blague. Je ne découche pas parce que, on l’a établi, je suis une personne parfaite et surtout, parce que mon tempérament matinal m’empêche de songer à la possibilité de faire subir ça à qui que ce soit.
Pour en revenir à ma carcasse chérie, je vous avoue, malgré tout mon amour, que je rêve de me faire un p’tit jeune un jour. Hé oui! J’envie la performance à l’expérience, désolée. Mais en attendant de m’acquitter de mes dettes d’études, je m’exerce à la compassion et aux petites attentions pour traiter ma deuxième personne âgée préférée (mamie Jeannot-lapin est indétrônable) avec tout le respect et la patience qu’elle(s) mérite(nt).
La patience! Hum… Qualité merveilleuse qui manque néanmoins au registre des miennes. Et pour ça, Jupon n’a pas été épargnée. Si j'ose revendiquer une nette amélioration depuis l'âge ingrat, je dois toutefois admettre que l'assemblage de mon compagnon de route m’ait indubitablement prouvé que bien des efforts devront encore être fournis pour atteindre un niveau de patience acceptable socialement. Si vous me voyez en ligne, où que ce soit, docile et calme, c’est que mon esprit divagabonde, tout simplement. Ce n’est pas de la patience, je vous en conjure.
Bref, penchée sur ma roue fugitive arrière, le cadre sous le bras, inconfortablement coincé sur mon flanc, j'essaie de peine et de misère d’enfourcher ma foutue roue, de renifler comme une gente dame se doit de le faire (c’est le printemps, les odeurs m’attaquent) et de retenir ma monture orthooculaire qui, la p'tite garce! menace de me glisser du visage à tout moment. Et ça coûte cher, des barniques.
Aussi, les mains souillées d'une mixture douteuse d'huile, de graisse et de gadoue, j’éviterais volontiers de me faire un masque de boue montréalaise. J’aime la nature et je prends la métropole pour une jungle à découvrir (ça m’aide à tolérer la civilisation), mais quand même! Je ne me sens pas à ce point en symbiose avec la crotte fraîchement «désensevellie» des rues criblées de nids de poule. Hum… Sur la thématique de la ferme (les nids de poule), mon nez retroussé ajouté à la merde dans laquelle de patauge me donnent sûrement l'air d'une cochonnette... Je préfère cette dénomination à «truie», vous saurez. De toute façon, je suis une laie chinoise, alors autant accepter la fatalité.
Une idée s’insinue dans mon esprit tordu: pourquoi ne pas repousser les limites du ridicule et me faire, justement, la cochonne de la ville aujourd’hui? Tentant. Mais j'y vais pour l’option suivante: rager intérieurement avec un sourire hypocrite sur les lèvres. Que c’est beau et sain, l’activité physique, bâtard!
Je conclus facilement que Jupon et moi avons hérité des gènes paternels. Oui, car cette semaine, j’ai surpris ledit bagage génétique d’une beauté phénoménale surtout au lever enrager noir sur une pauvre petite marguerite en origami. Ma sœur, qui en fait s’avère être ma demi-sœur, et moi pourrions jouer à la corde à danser avec le fil des années qui s’étire entre nous: 19 ans d’écart. Vous comprendrez, entre autres, que le saut à la corde est, en ces circonstances, une activité tout indiquée.
Malgré un début de saison dur sur les nerfs s’ensuit une agréable matinée à basse vitesse comme les experts le recommandent. Je me rends au MEC-Coop, où je craque pour quelques babioles «absolument nécessaires». Mon père disait: «Est-ce de l'ordre du "sans ça, je ne peux pas vivre"?» Je me désisterai quant à la réponse, si vous le permettez, pour insister sur ma première désillusion de la saison cyclable: le prix des pompes pour chambres à air. Et c’est maintenant que je me laisse aller sur des propos diffamatoires: Maudit, j'me suis encore fait avoir par Sport Expert!
Il y a juste Édith Biark pour voir la vie en rose.
Mercredi matin, congé de l’université. J’y travaille, dans tous les sens du terme. Levée du corps à 7h30 sans chigner. Perplexe, je me questionne à savoir pourquoi me battai-je donc lorsque la job me demanda, la semaine durant, à me voir la binette vers les 9-10h…
À peine sonne-t-il 8h30 que me voilà dehors à assembler les membres d’un cheval d’acier remisé pour cause d’hibernation hivernale obligatoire due à son grand âge et ce, démembré étant donné l’espace restreint de sa tanière, j’ai nommé: entre le mur et mon lit dans mon minuscule 4 et demie (ou 2 et demie, c’est selon). Vous devriez voir la tête des mecs que je ramène à la perspective de faire un trip à trois avec mon vélo! Non, je blague. Je ne découche pas parce que, on l’a établi, je suis une personne parfaite et surtout, parce que mon tempérament matinal m’empêche de songer à la possibilité de faire subir ça à qui que ce soit.
Pour en revenir à ma carcasse chérie, je vous avoue, malgré tout mon amour, que je rêve de me faire un p’tit jeune un jour. Hé oui! J’envie la performance à l’expérience, désolée. Mais en attendant de m’acquitter de mes dettes d’études, je m’exerce à la compassion et aux petites attentions pour traiter ma deuxième personne âgée préférée (mamie Jeannot-lapin est indétrônable) avec tout le respect et la patience qu’elle(s) mérite(nt).
La patience! Hum… Qualité merveilleuse qui manque néanmoins au registre des miennes. Et pour ça, Jupon n’a pas été épargnée. Si j'ose revendiquer une nette amélioration depuis l'âge ingrat, je dois toutefois admettre que l'assemblage de mon compagnon de route m’ait indubitablement prouvé que bien des efforts devront encore être fournis pour atteindre un niveau de patience acceptable socialement. Si vous me voyez en ligne, où que ce soit, docile et calme, c’est que mon esprit divagabonde, tout simplement. Ce n’est pas de la patience, je vous en conjure.
Bref, penchée sur ma roue fugitive arrière, le cadre sous le bras, inconfortablement coincé sur mon flanc, j'essaie de peine et de misère d’enfourcher ma foutue roue, de renifler comme une gente dame se doit de le faire (c’est le printemps, les odeurs m’attaquent) et de retenir ma monture orthooculaire qui, la p'tite garce! menace de me glisser du visage à tout moment. Et ça coûte cher, des barniques.
Aussi, les mains souillées d'une mixture douteuse d'huile, de graisse et de gadoue, j’éviterais volontiers de me faire un masque de boue montréalaise. J’aime la nature et je prends la métropole pour une jungle à découvrir (ça m’aide à tolérer la civilisation), mais quand même! Je ne me sens pas à ce point en symbiose avec la crotte fraîchement «désensevellie» des rues criblées de nids de poule. Hum… Sur la thématique de la ferme (les nids de poule), mon nez retroussé ajouté à la merde dans laquelle de patauge me donnent sûrement l'air d'une cochonnette... Je préfère cette dénomination à «truie», vous saurez. De toute façon, je suis une laie chinoise, alors autant accepter la fatalité.
Une idée s’insinue dans mon esprit tordu: pourquoi ne pas repousser les limites du ridicule et me faire, justement, la cochonne de la ville aujourd’hui? Tentant. Mais j'y vais pour l’option suivante: rager intérieurement avec un sourire hypocrite sur les lèvres. Que c’est beau et sain, l’activité physique, bâtard!
Je conclus facilement que Jupon et moi avons hérité des gènes paternels. Oui, car cette semaine, j’ai surpris ledit bagage génétique d’une beauté phénoménale surtout au lever enrager noir sur une pauvre petite marguerite en origami. Ma sœur, qui en fait s’avère être ma demi-sœur, et moi pourrions jouer à la corde à danser avec le fil des années qui s’étire entre nous: 19 ans d’écart. Vous comprendrez, entre autres, que le saut à la corde est, en ces circonstances, une activité tout indiquée.
Malgré un début de saison dur sur les nerfs s’ensuit une agréable matinée à basse vitesse comme les experts le recommandent. Je me rends au MEC-Coop, où je craque pour quelques babioles «absolument nécessaires». Mon père disait: «Est-ce de l'ordre du "sans ça, je ne peux pas vivre"?» Je me désisterai quant à la réponse, si vous le permettez, pour insister sur ma première désillusion de la saison cyclable: le prix des pompes pour chambres à air. Et c’est maintenant que je me laisse aller sur des propos diffamatoires: Maudit, j'me suis encore fait avoir par Sport Expert!
Il y a juste Édith Biark pour voir la vie en rose.
PAT - WOW
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