Avancer pour rester en équilibre

La roue tourne, même si mon Marinoni hiberne pour l'hiver. Hier, je suis allée partager un plateau de fromages et cochonailles arrosé de gamay avec mes ex beaux-parents. Le papi et la mamie de mon fils. 

Curieux, parce que du temps que ces gens étaient mes beaux-parents, je ne suis pas certaine que nous aurions fait ça. 

Lorsqu'on m'a lancé l'invitation, j'ai évidemment cru à un guet-apens, en bonne paranoïaque. Pourtant, nous avons eu une très belle soirée, débordante de rires et empreinte de beaucoup d'humanité. 

Ce matin, au travail, je me sentais plus entière déjà. Moins cachée derrière mon bouclier cérébral, si c'est possible. Mais ha! ha! très, très fatiguée. C'est que, malgré le décalage, mon ex belle-famille française veille tard! 

Bref, les invitations étranges, c'est comme le vélo de montagne : si on le sent bien, alors il faut faire confiance à ce dans quoi on s'embarque. Même si c'est épeurant. 

Si on le sent bien, question de feeling. Je ne pense pas que je referai du véritable vélo de montagne de si tôt, moi par contre. Je doute que le Devinci jaune se réveille de son hibernation au printemps. Du moins, avec moi comme cavalière pour chevaucher cette monture somme toute inconfortable. 

Oui, c'est une allégorie. Je vous l'avais annoncé d'emblée : la roue tourne. 

J'en profite pour souffler un dernier baiser à toutes les personnes absolument merveilleuses que j'ai rencontrées durant mon exploration dans ce beau sport de plein air qui, au final, n'est malheureusement pas fait pour moi. 

Peut-être nous croiserons-nous de nouveau sur le chemin sinueux de la vie. 

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