RANDONNÉE | Jour du Seigneur (ou "la pénitence sportive")
Hier, j'ai foulé un 7 pour oxygéner mes courbatures. Ce matin, en moins de 1 minute j'avais mis au clair les deux diktats de ma journée.
1. J'entends ma chum s'affairer au café à... "Il est quelle heure, Isa?" 6:18. D'hab, je me couche après avoir blogué seule au bord du feu et je me lève vers 7:30 en bon soldat, moi aussi. D'instinct, j'ai répondu : "j'me recouche". Mais j'me suis levée. Chu fatiguée.
2. Le trois secondes que j'ai essayé de retomber dans les bras de Morphée, je me suis rendu compte que ayoye! mes cuisses font donc ben mal. Puissance 8 sur 10, sans l'option p'tite nature de chochotte. Chu blessée.
Sinon, les grandes constantes : il pleut et notre voisine scoutte dans ce camping surpeuplé est encore en apnée du sommeil. Ma ninjamie se demande si elle va finir par mourir ou se lever, la toujours-prête.
Malgré la pluie et ma chum qui me trouve intense, je réussis à peupler la matinée d'activités. Pour ceux qui ont lu mon texte Don't Live Too Fast, c'est moi la G.O. cokée un peu gossante en ce moment.
Euh, j'ai pas vraiment mal aux jambes, moi...? Oui, je le sais. Et même, dès qu'il y a le moindre dénivelé négatif, je meurs. On dirait que les stries de mes muscles se déchirent. Mais chut! sinon je n'aurai pu le droit de rien faire pantoute. J'applique du Voltaren.
Mon amie accepte de faire deux parcours avec moi, pourvu qu'il y ait peu de dénivélation. On a donc le lac aux Américains et le mont Ernest-Laforce dans notre mire.
Je siffle de douleur entre mes dents durant l'heure et demie où on randonne mollo sur le faux-plat du Lac. Isa prend plein de photos, veut tout explorer : l'eau l'attire de toute évidence. On enchaîne la montagne aux orignaux : Ernest. La diversité rocheuse me scie en deux. Entre autres, je trouve sur un même spécimen une belle veine de quartz comme au rocher Percé et sur un autre, deux stratifications complètement différentes.
P'tite crisse de nerd Green Peace, va. Pareil comme quand j'étais kid.
Dans le parc, on nous demande de rester à 50 mètres minimum des bêtes. Nous, on a un orignal à 15 mètres qui s'avance vers nous!!! Mon amie le paparazzise. Moi, je souffre le martyre en redescendant la montagne.
Aucun problème à marcher au pas cette fois; aucune trace de gazelle à l'horizon. Il tombe des cordes sur moi, et j'enfile mon ensemble imperméable sans me presser ni sourciller - je suis morte. Mes diktats brûlent d'impatience dans mes cuisses et à l'envers de mes paupières de me voir 1) faire une sieste et 2) m'arrêter.
De retour au campement, je m'endors net malgré l'orage qui gronde et les Français qui râlent.
Je me réveille pour la 2e fois aujourd'hui. Wow, ça change le monde! Je tolère un peu mieux la douleur, nos nouveaux voisins sont Québécois et il y a un truc encore plus fou : une percée de soleil.
Blague à part, live, je sirote un café de fin d'aprèm tranquille. Je bouffe des mangues séchées hors de prix et j'écris. Isa peut enfin se reposer.
Demain, je serai en feu. C'est clair.
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Eille, t'as-tu le goût de commenter? Parce que, moi, j'ai envie de te lire en titi : lâche-toi lousse, mon chum.