COURSE À PIED | Leçon d'alpiniste
Lundi soir, au bureau. Je lève les yeux de mon ordinateur, tous mes amours de collègues ont disparu comme des coquerelles. Il est 18 h 15. Plongée dans ma bulle de concentration quasi-hermétique, je ne me suis pas aperçu que tout le monde est parti. Ou presque puisque mon patron, lui aussi, veille tard en réunion.
En sortant de l'ascenseur au rez-de-chaussée, je sens un parfum familier : comme une odeur de savon au lait de chèvre. Je lève les yeux de mon 2e écran, c'est-à-dire mon cellulaire, et je l'aperçois. Oui, c'est bien lui : PKP.
En sortant de l'ascenseur au rez-de-chaussée, je sens un parfum familier : comme une odeur de savon au lait de chèvre. Je lève les yeux de mon 2e écran, c'est-à-dire mon cellulaire, et je l'aperçois. Oui, c'est bien lui : PKP.
Je m'engouffre dans le métro Square-Victoria où ma tenue de course détonne avec celle des quelques travailleurs du Quartier des affaires qui, comme moi, ont terminé tard.
Qu'est-ce que je fais? Je rejoins mon ami à la station Mont-Royal, où il me récupère avant de rencontrer sa gang d'alpinistes au monument Sir George Étienne-Cartier. Ils ont prévu s'entraîner dans les escaliers de la montagne.
Je fais trois montées avec mon alpiniste, puis je m'étire avant de repartir au jog de récupération jusqu'en bas de la montagne. Lui, il en fera huit.
Qu'est-ce que je fais? Je rejoins mon ami à la station Mont-Royal, où il me récupère avant de rencontrer sa gang d'alpinistes au monument Sir George Étienne-Cartier. Ils ont prévu s'entraîner dans les escaliers de la montagne.
Après des présentations rapides, je pars en solo à la course, mes écouteurs enfoncés dans les oreilles. Il est 19 h. Cette fois-ci, je plonge au cœur du poumon de la ville, où seulement quelques skieurs partagent ma délicieuse échappée.
Ça me fait un bien énorme, nos journées sont chargées en ce moment à la Tour Québecor. On ne m'interpelle pas de tous les bords et de tous les côtés, je peux me détendre. Mon magnifique fils est chez son père, mon bon ami est avec ses partenaires sportifs.
Ça me fait un bien énorme, nos journées sont chargées en ce moment à la Tour Québecor. On ne m'interpelle pas de tous les bords et de tous les côtés, je peux me détendre. Mon magnifique fils est chez son père, mon bon ami est avec ses partenaires sportifs.
J'ai enfin la paix, sans être abandonnée. On a simplement lâché prise sur ma personne un moment, et je retrouve les gens plus tard. J'adore cette solitude sociale, et ces instants de vide font partie de mon équilibre.
Déjà après une vingtaine de minutes, mon ami me surprend au belvédère en train d'admirer la vue splendide que m'offre la métropole illuminée.
Déjà après une vingtaine de minutes, mon ami me surprend au belvédère en train d'admirer la vue splendide que m'offre la métropole illuminée.
Un buzz d'endorphines inonde mes veines comme un typhon dédoublé en puissance. Je suis une junkie, mais ma drogue est plutôt santé. Enfin, je me sens plus calme : plus d'air à respirer, moins de stress stocké. Je suis une anxieuse, et mon remède est le plein air.
Je fais trois montées avec mon alpiniste, puis je m'étire avant de repartir au jog de récupération jusqu'en bas de la montagne. Lui, il en fera huit.
On devait se croiser, eux qui redescendaient par le Chemin des calèches et moi qui remontais par le même sentier. Mais ils ont piqué dans le bois au travers de la route. On s'est manqués, je n'ai pas entendu mon téléphone sonner.
Quand je repère mon ami, je suis détrempée de sueur et gelée jusqu'à la moelle. Bref, ce n'était plus le même buzz.
Lorsque je rentre, immédiatement après ma sortie, il est 22 h. Je plonge dans un bain d'eau chaude avec une bière qui traînait dans mon frigo. Autrement dit, je me réhydrate sur 360 degrés.
Lorsque je rentre, immédiatement après ma sortie, il est 22 h. Je plonge dans un bain d'eau chaude avec une bière qui traînait dans mon frigo. Autrement dit, je me réhydrate sur 360 degrés.
Still, I love how a simple Monday night turned into a memory to live by only because I chose to step outside and try something new.
Mon ami alpiniste aussi a un blogue : apprentialpiniste.com.
Mon ami alpiniste aussi a un blogue : apprentialpiniste.com.