SKI DE FOND | Quand tu décides de t'initier à un nouveau sport, tsé.
Ça, c'est moi. Je souris parce que je suis en ski de fond sur le P'tit Train du Nord à Val-David. On voit le Mapache derrière mes fossettes d'ailleurs. Pour les connaisseurs, je suis tout près du kilomètre 42 du Marathon.
Deux ans auparavant, j'ai décidé de m'acheter des
skis de fond pas classique. Je suis allée à la Poubelle du ski en
Communauto et j'ai demandé l'aide d'un conseiller pour m'équiper. Ça m'a
coûté quelque chose comme 150-200 $. Pour moi, planchiste et skieuse alpine,
c'était des pinottes, 200 $. J'ai passé un coup de fil à mon ami Olivier
(acheteur à La Cordée) au beau milieu de mon magasinage pour confirmer mon
choix d'équipement : "Prends pas un truc de débutant, Cath. Si tu ne veux
pas entretenir tes skis, vas-y avec des peaux plutôt que des écailles." Je
suis sortie de la boutique une heure plus tard avec des Rossignol Skin, les
seules bottes qui me faisaient, des fixations de chenille et des bâtons. Avant
de passer à la caisse, le vendeur m'a dit : "Si tu skies quand il fait
très froid, achète ce spray-là". J'ai répondu : "J'en ai-tu vraiment
besoin?" et il a avoué que "Ben, si tu skies aujourd'hui pis que t'as
pas besoin de grip... non." Alors, j'ai payé mon essentiel et je suis
partie essayer mes skis sur le champ au Jardin botanique.
Le jour où j'ai commencé à faire du ski de fond, il
faisait moins mille. En couleur de cire, je ne sais pas ce que ça donne vu que
j'ai des peaux, mais for the reccord je n'avais pas besoin de
colle sur mes skis. Parce qu'ils étaient neufs? Parce que je suis une
débutante? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que je ne savais pas vraiment
ce que je faisais. Il n'y avait personne avec moi pour m'aider, alors j'ai
regardé les autres skieurs et j'ai fait comme eux. J'ai
imité les autres comme ça pendant environ une heure et demie.
Ah non, ce n'est pas tout à fait vrai. Avant mon
"premier" essai au Jardin botanique, j'avais déjà fait du ski de fond
au Coureur des boisés avec Olivier. Il m'avait mis ça dans les pieds, des skis
classique. Je suis tombée une couple de fois, notamment en chaussant mes skis
loués. Eille, ç'a pas de carres, ces affaires-là! Puis, on a fini par réussir à
glisser un bon deux heures ou deux heures et demie. Il avait tout prévu pour
bien m'initier, mon ami. Même des mitaines de rechange. En passant, des
mitaines de rechange, ça, c'est de l'équipement supplémentaire mais nécessaire
en ski de fond.
Depuis que j'ai mes propres skis, j'ai fondé plusieurs fois le P'tit Train du Nord, le parc Maisonneuve, le Jardin botanique, le parc régional de Val-David et Val-Morin, le parc de la Gatineau et le Mont-Royal. J'aime tellement ça, être une fondeuse, que je suis allée rencontrer mon futur chum en haut du mont Royal en ski. Oui, oui, je suis allée à une date en ski, dégoulinante de sueur, la morve au nez. Lui, ma date, il s'était garé en haut de la montagne et il avait marché jusqu'au Belvédère, où nous avions convenu de nous rencontrer. On va se le dire : j'étais dégueulasse. Mais j'avais le bonheur d'imprimé sur les lèvres; il a craqué.
Cette année, je n'ai pas encore sorti mes Rossignol Skin parce que je me suis ré-équipée en planche à neige Head (cote d'appréciation : meh), parce qu'on initie les enfants au ski et parce que je me suis cassé le pied droit à iSaute en slackline. J'arrive à dévaler les pentes malgré ma blessure, mais je gèle tight rapidement. J'imagine que le sang ne circule pas bien dans mon pied. Mon chum, lui, s'est équipé en ski alpin. Traduction : je lui ai donné mes skis, et il a acheté des bottes. Il s'est aussi équipé en ski de fond pas de patin. Traduction : on lui a donné des skis, et il va s'acheter des bottes. Bref, mon mec collectionne les bottes et, moi, je multiplie les sourires. ;)
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