SKI DE FOND | IPA Mapache

Pour Noël, j'ai commandé de la neige (et des billets de spectacle). Comme mon fils me l'a fait remarquer, je n'ai dû être assez sage parce que... pas un flocon n'est tombé le 25 décembre. ''Maman, tu n'as pas écrit ta lettre au Père Noël !!!'' Ah oui, il y a ça aussi. Enfin, je priais pour une bonne bordée parce que, oui, c'est féérique, mais surtout parce que ça skie mieux. À défaut d'être exaucée, je suis venue la chercher moi-même, ma neige, à Val-David, tout près du Village du Perno - ho! ho! ho! Il peut bien rire dans sa barbe, lui, avec sa hotte vide de précipitations. J'ai plus d'un tour dans mon sac, moi.

Stationnée sur De la Sapinière, dans le village, j'ai chaussé mes skis à la vieille gare. Optimiste, ''je m'voyais déjà'' en glissant sur la piste, parcourant des kilomètres musique aux oreilles. Je m'voyais déjà, adulée à Prévost... puisqu'il faut arrêter là, ensuite c'est glacé. Ha, ha, ha! Je suis siiii drôle. Remettons mes pendules à l'heure : c'est la 4e fois que je pratique le pas classique, je glisse depuis déjà deux heures en continue avec enthousiasme. Bref? Je suis raide morte, finie. Du coup, j'ai fait une pause au comptoir bouffe le Mapache, qui borde le Petit Train du Nord, et j'ai commencé à écrire cet article de blogue en sirotant une IPA de l'Isle de Garde - fabuleuse ''récompense'', comme dirait mon oncle Paul. 

Au moins, je glisse. Mon ami Olivier, qui m'a initiée au ski de fond il y a quoi? peut-être deux ans? m'a expliqué qu'il faut glisser. Même pas vite. Mais il faut gliiissssser. Il ne faisait pas trop froid hier, mes bouts de ski ont encore leur cire d'origine et les peaux ont une bonne adhérence tels quels quand le mercure avoisine les zéros degrés.

Sur mon aller-retour, j'ai croisé peu de gens - la plupart en skate - mais en revanche beaucoup de souvenirs. Mes grands-parents louaient chaque été, ici et là, des chalets dans les Laurentides. Les dernières années, ils se sont fixés en louant et relouant toujours au même endroit, à la Vallée tyrolienne. Je suis passée devant, j'ai pris la peine d'arrêter pour prendre une photo. À voir sur Instagram : @CathMayer.

Il faut savoir que, étant de 7 ans l'aînée d'une famille avec peu d'enfants du côté de mon père, je passais la majeure partie de mon temps à jouer avec mon vélo sur la piste cyclable du Petit Train du Nord. Parfois, je roulais dans ma bulle légendaire, comme ça, jusqu'à St-Jérôme. "T'es rendue à ST-JÉRÔME...?!" disait mon père quand j'appelais mon lift.

Parcourir le P'tit Train de bout en bout? Tellement sur ma bucket list

Donc, pour en revenir à la dizaine de kilos parcourus en ski de fond... Les stats? Un peu plus de deux heures de glisse, une seule chute. Presque un verre de bière bu, puis un taco et demie grignotés. Environ 750 ml d'eau absorbée, sûrement presque autant transpirée. La moitié d'une très longue playlist écoutée. Et du bonheur instantané. Il est là, le bonheur, Christophe Maé : dehors. Eh non! pas de détour au Mouton noir, mecque des kayakeurs de Val-Da où on se rassemblait après nos journées dans nos ''shops'' respectives il y a maintenant 10 ans de cela.

Cheers, Val-David! Je t'aimerai toujours.

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