Être à plat...

Mardi : soleil plombant malgré les nuages, aussi bizarre que cela puisse paraître. M. et moi répétons l'expérience de la semaine précédente.

Je disais donc que, le rang Lustucru dépassé, nous faisons escale à la station-service pour gonfler nos pneus. Cette fois, M. se balade sur le dos du vélo de route de mon demi-frère, L. Me rattraper est enfin une mince affaire (ne lui reste qu'à maîtriser le changement de vitesse). Or, le cyclo-gris ne possède qu'une chambre à air à embout commun, et je n'ai pas apporté mon adaptateur. Usant de pensée magique, nous essayons tout de même d’insuffler un peu de vie dans à cette roue lasse... On mise sur la grande puissante du jet d'air. Mais malheureusement, nous ne réussissons qu'à la vider de ses dernières forces. Nous décidons de marcher jusqu’au réparateur de vélo le plus près, profitant de notre situation géographique pour faire un coucou à ma soeur, qui fréquente l'école du quartier.

Deux garçons en âge d’être sur les bancs du cégep (plutôt que derrière le comptoir d’un atelier) nous accueillent. Et une bête poilue aux oreilles molles. Pendant que le jeune homme vêtu à l’effigie de Saporo s’affaire sur la « fidèle » monture de ma moitié fraternelle, mon centaure d’amour s’acharne à charmer la quatre pattes. 1-0, M. Aucun animal ne lui résiste. Moi non plus, d’ailleurs.
Longueuil à bâbord ! Nous roulons côte à côte, parallèles au Saint-Laurent. Aux environs du tunnel, les manoeuvres se corsent pour le tombeur de ces toutous domestiqués. Habituée (ou insouciante), je sillonne la Marie-Victorin en suivant le trafic. Or, je vire et coupe la voie de gauche sans prévenir. Mon œil de lynx a repéré la piste cyclable, donc j’amorce un virage pour que le petit anxieux de la route à mes trousses puisse se sentir plus à son aise. Malgré mes bonnes intentions, je le stresse incontestablement davantage. Bah ! il paraît que c’est l’intention qui compte, non ?

Moment de répit sur la passerelle Lafrance, où se mêlent nos envolées amoureuses au vol des mannes précoces.

De retour en selle, les papillons blancs riverains se font toutefois plus rares. Néanmoins, nous n’allons pas bien loin puisqu’un grillage nous annonce que la construction nous obstrue le passage. Adieu, bord de l’eau °! Nous nous reverrons dans quelques mois, après que les travaux seront terminés et que les nuages de mannes se seront dissipés.

[À suivre…]

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